Ibuka M&J asbl

Le Cardinal De Kesel réfute la théorie des «trois génocides commis dans la région des Grands lacs» utilisé par un prêtre belge

Dans sa réponse à la lettre de protestation de l’association Ibuka Mémoire & Justice après les propos tenus par le Père Leroy Marc, l’Archevêque de Malines-Bruxelles, Josef Cardinal De Kesel, réfute l’usage du terme génocide pour parler des «aux autres massacres et de la douleur très grande des autres populations des pays des Grands lacs».

Selon le Primat de l’église catholique de Belgique qui confirme avoir interpellé le Père Leroy à la suite de  la lettre d’Ibuka, « Le terme génocide n’est pas employé pour ces autres massacres et c’est de ce fait pas adéquat d’en parler ainsi. Je le lui ai dit ».

Ibuka avait saisi Cardinal De Kesel pour protester contre les propos tenus par l’Abbé Leroy Marc dans son homélie lors de la messe célébrée à la Basilique nationale du Sacré-Cœur de Koekeberg le 17 février 2023, où il a soutenu que « dans la région des Grands lacs [..] il y a eu trois génocides; le génocide Tutsi, le génocide Hutu et le génocide Congolais».

Ibuka tenait à marquer son indignation auprès de l’autorité supérieure de l’église catholique en Belgique, suite à ces affirmations qui font un amalgame entre le génocide des Tutsi au Rwanda en 1994 – un fait de notoriété publique – et des allégations concernant des crimes présumés qui n’ont jamais été établis par les instances habilitées.

Dans sa lettre de protestation, Ibuka sollicitait également l’ntervention du Cardinal pour que des lieux de prières ne deviennent pas des tribunes pour les partisans de théories dangereuses et préjudiciables à la vérité et à la réconciliation entre Rwandais de Belgique, après l’expérience douloureuse pour les rescapés du génocide des Tutsi.

Ibuka priait donc la plus haute autorité de l’église catholique de Belgique de veiller à ce que le clergé servant dans son ministère pastoral œuvre pour l’unité des chrétiens, fondée sur le respect des faits et du processus de justice dans un état de droit qui permet d’établir la vérité et déterminer les responsabilités dans le soucis de bien-être de tous pour une société apaisée et tolérante.

Fin

lire: Lettre au Cardinal Jozef De Kezer